Quand on secoue
le nom « Ponrouch »,
il tombe de la farine
La boulangerie du Mas Saint-Pierre, c’est une équipe de vrais professionnels, et, comme dans toutes les équipes, il y a un entraîneur. Un homme qui sait trouver les mots pour que les joueurs se surpassent. Au Mas Saint-Pierre, cet homme, c’est Luc Ponrouch. C’est lui qui a créé la boulangerie, lui qui est à l’origine de cette belle aventure humaine. Il n’est pas boulanger, mais il a grandit dans la farine. Issu d’une vieille famille de meunier, il est né à Saint-Nazaire d’Aude dans un moulin du XIIe siècle. Sa famille a exploité ce moulin pendant plusieurs générations.
« Mes ancêtres étaient boulangers puis meuniers à Tourouzelle, un petit village du Minervois. Victimes d’inondations répétées, ils se sont installés ensuite à Saint-Nazaire d’Aude. »
A vingt ans, le jeune homme ne souhaite pourtant pas marcher dans les traces de ses ancêtres. Il quitte le moulin familial et part faire une formation commerciale à Paris, dans l’entreprise du père de son actuelle associée et amie, Colette Schumacher.
En 1979, c’est le retour à la meunerie familiale. Il travaille avec son père. En 1984, le moulin Ponrouch est racheté. Il devient directeur commercial de la nouvelle entreprise. Il exercera à Montpellier pendant 25 ans.
A 50 ans, en 2003, il décide de monter une société de conseil en boulangerie (recherche d’emplacement, aménagement technique, agencement du magasin…)
« J’ai créé des boulangeries un peu partout en France, dans le Nord, en Normandie mais aussi en Espagne… pour le compte de différents clients. »
Et puis, au printemps 2013, Luc Ponrouch ouvre la boulangerie du Mas Saint-Pierre.
« C’était comme une évidence, la suite logique de mon parcours de vie. »
C’est une entreprise familiale, sa fille travaille avec lui, son fils est associé. Son credo ? Faire un pain entièrement naturel, dans le respect de la tradition en utilisant des produits nobles, sans aucun additif chimique.
Adepte de la tendance slow food, il aime aussi retrouver les gâteaux traditionnels et les recettes locales.
« Il faut éduquer les gens aux goûts et surtout au bon goût. »
Il y a du pain sur la planche.
